bertrand jayr / à propos design d’environnement

   à propos de (...)

Art éphémère.


“J’ai vu la nature mourir...”


Cette intervention “in situ” traduit notre inquiétude pour un environnement de plus en plus menacé. Il s’agit d’affronter la nature non pas pour la dominer mais bien pour la respecter. L’impact créé traduit à la fois la fragilité et l’acharnement de la nature. C’est en confrontant l’arbre inversé à son environnement naturel qu’il prend une dimension à caractère artificiel. Cette installation instaure deux sens de lecture possibles; l’un de proximité, s’apparentant à un arbre déraciné, l’autre d’un point de vue plus éloigné, à un arbre inversé. Par un travail de colmatage à la boue, donner l’illusion que les pièces rapportées (branches) n’apparaissent pas comme étant greffées mais de même nature que le tronc existant. L’utilisation des feuilles de couleurs disposées au sol forment un motif concentrique (mandala). La gradation de la couleur induit une notion de temporalité; plus on se rapproche du centre du cercle, plus les couleurs s’atténuent et deviennent noires, calcinées. Les couleurs attractives disposées en périphérie du cercle renforce l’idée que l’arbre meurt de l’intérieur. Cette intervention dénonce la fâcheuse tendance de l’homme à résonner en surface, maquillant ainsi la réalité (bitume) par des artifices purement esthétiques.


Terre / Branches / feuilles mortes / pierres concassées agglomérées / fil de fer.